1816 Test / Cyclist Magazine France

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1816, une marque britannique faisant référence à l’année d’invention du vélocipède par Karl von Drais. L’Enfer du Nord, le nom du premier modèle gravel de la marque (en français, dans le texte). « Ce vélo a été conçu pour être rapide, mais pas seulement, annonce d’emblée Mark Tinker, patron de la boîte. C’est un gravel qui permet de se faire plaisir sur les chemins, mais qui tiendra bien la cadence sur la route. » On est un peu habitué à ce genre de couplet de la part des fabricants, sauf qu’ici il y a quelques petites subtilités. Le cadre ne présente aucun système d’accroche pour porte-bagage ou garde-boue, le dérailleur et la cassette arrière viennent du mountain-bike et les roues, tout comme le cockpit, sont issus du monde de la route. Voilà de quoi piquer notre curiosité !

Aigle rouge

Premières impressions et premiers tours de roue avec cet Enfer du Nord. Je commence par pédaler sur du bitume et là, j’avoue être déçu. Si de l’extérieur le vélo a l’air fluide et aéro, ses gros pneus de 47 mm ajoutent un sacré poids sup- plémentaire. On a clairement l’impression de se traîner sur la route. D’un autre côté, c’est très confort, et une fois qu’on s’aventure sur les chemins, ces pneus prennent alors une tout autre dimension. Quelques jours avant cet essai, il avait

plu autour de chez moi, beaucoup plu même, et sur ces terrains gras, boueux et gorgés de flotte, les Pirelli m’ont offert un grip incroyable. Ils m’ont permis de passer en restant sur le vélo, là ou certains auraient déjà mis pied à terre. Mais en plus de cette stabilité et de cette assurance, le vélo possède également une excellente rigidité, capable de vous donner un bel élan dans les passages en sous-bois. Selon moi, un gravel comme L’Enfer du Nord fait jeu égal avec certains VTT. Ici, les deux univers se rapprochent et se mélangent un peu. Avec ce vélo, on pourrait s’aligner au départ d’une course VTT. Pour parler du cadre, on a affaire à un châssis très haut et très droit (stack porté à 596 mm). Juché là-dessus, on a cette impression de « dominer » son sujet et de contrôler sa trajectoire en passant partout. Les rapports sont commandés par des manettes SRAM Red AXS (du très connu quand on vient de la route), tandis qu’à l’arrière on peut compter sur des pièces SRAM VTT : un XX1 Eagle AXS. Red + Eagle, l’aigle rouge de SRAM, prend son envol ! SRAM a baptisé ce groupe hétérogène Mullet, clin d’œil au mulet, ce croisement entre un âne et un cheval. Ainsi équipé, le pédalier mono de 40 se retrouve couplé à une cassette en 10-52 ! Autant dire qu’avec ça, on peut grimper aux arbres et même aux cocotiers ! Attention cependant aux gros jumps de la cassette. Ils peuvent être assez

l’avoue aussi, ce 1816 est une machine fantastique ! Ses rapports de vitesse vont emmèneront (facilement) au sommet et ses roues Zipp, même si elles sont taillées pour la route, vous offrent un gain de poids non négligeable. Pas d’accroche sur le cadre, OK, mais c’est peut-être mieux comme ça. Cela le rend élégant et effilé et aucun garde-boue ne viendra l’enlaidir ! Sans oublier que sur les chemins, ce vélo est une bombe, un monstre de vitesse. Mes conclusions sont donc mitigées. Comparé à d’autres vélos du marché, L’Enfer n’est pas aussi à l’aise sur route et il n’est pas vraiment taillé pour le bikepacking. En revanche, il surclasse tout le monde dans les parties off-road. On a juste l’impression de piloter un VTT de compétition, ça envoie vraiment du lourd ! Son énorme cassette préfigure sans doute le futur du gravel et si jamais vous préférez une transmission plus classique, il existe aussi une déclinaison en Shimano GRX monoplateau.

surprenants et assez désagréables. Mais quand on place tout à gauche, bien assis sur la selle, la force de traction est phénoménale et on réussit à franchir n’importe quelle bosse, aussi boueuse soit elle. Mais là encore, on est plus sur des rapports de VTT. Un ratio de 40×10 équivaut à 52×13 et il est impossible d’aller plus haut que ça. Avec des écarts de pignons importants sur la cassette Eagle de 12v, et même pour un cycliste comme moi qui ne fait pas particulièrement attention à sa cadence, ça devient vite une source de désagrément. Le seul avantage avec une cassette XXL comme celle-ci, c’est que vous pourrez vous sortir de n’importe quel piège et

dimensions et leur niveau de pression ne sont pas conçus pour tirer le meilleur de ces produits haute performance. Personnellement, j’aurais choisi une paire de roues plus basses, plus larges et surtout plus typées gravel. Ensuite, il y a cette absence d’accroche sur le cadre. OK, je ne demande pas des tonnes d’œillets et de vis, mais au moins deux accroches sur le tube supérieur pour fixer une petite bagagerie. C’est presque devenu un standard sur les modèles gravel aujourd’hui. Chez 1816, on justifie ce choix par une question de poids et afin de conserver toutes les qualités de souplesse et de rigidité du cadre. Si on insère des visseries à l’intérieur du cadre, cela va demander un surplus de matière autour de chaque forage… Admettons. Mais je ne suis pas convaincu. Avec un cadre tournant autour des

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de toutes les ornières.

Une troisième voie

J’ai eu du mal à me faire un avis précis sur cette machine. J’hésite entre idée géniale et fausse bonne idée. Déjà, c’est quoi le plan avec ces roues Zipp profilées ? Les pneus gravel avec leurs

dimensions et leur niveau de pression ne sont pas conçus pour tirer le meilleur de ces produits haute performance. Personnellement, j’aurais choisi une paire de roues plus basses, plus larges et surtout plus typées gravel. Ensuite, il y a cette absence d’accroche sur le cadre. OK, je ne demande pas des tonnes d’œillets et de vis, mais au moins deux accroches sur le tube supérieur pour fixer une petite bagagerie. C’est presque devenu un standard sur les modèles gravel aujourd’hui. Chez 1816, on justifie ce choix par une question de poids et afin de conserver toutes les qualités de souplesse et de rigidité du cadre. Si on insère des visseries à l’intérieur du cadre, cela va demander un surplus de matière autour de chaque forage… Admettons. Mais je ne suis pas convaincu. Avec un cadre tournant autour des

de toutes les ornières.

Une troisième voie

J’ai eu du mal à me faire un avis précis sur cette machine. J’hésite entre idée géniale et fausse bonne idée. Déjà, c’est quoi le plan avec ces roues Zipp profilées ? Les pneus gravel avec leurs

1 300 grammes, on n’est plus au gramme près ! Et je ne vois pas bien comment quelques trous dans le cadre vont profondément modifier ses propriétés ! Allez, j’arrête de rouspéter et je

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